Ah ! vous dirai-je ?

Ah vous dirai-je vraiment, ce qui cause mon tourment ?
 Bien sûr je me suis habituée à  être en queue de peloton en ce qui concerne la remise des travaux. Comme vous l’avez constaté  j’ai récemment opté pour une solution radicale et reposante : monter dans la voiture balai. Drôle de soulagement de ne plus être talonnée , distancée, semée. 
Et puis j’ai triché, pris le premier autobus pour rattraper le reste des coureurs. Facile dans ces conditions de regagner quelques places au classement.  Grand bien m’a fait cette pause. 
Horreur pourtant, j’ai encore un ou deux sujets de retard.  Il faut bien une dernière de cordée, n’est- ce- pas ?   Je prends volontiers cette place.  K’ai-je  à faire d’être ambitieuse ? 
Lovée dans ma chambrette sous velux j’ai procrastiné sans scrupules. Mots croisés, radio en sourdine, j’ai tout oublié, tout repoussé à plus tard.   
N’imaginant cependant pas  rester isolée à jamais, j’écris ces quelques lignes.  Oh bien modestement. Peut- être même vais-je échouer à  atteindre la dernière lettre de ce foutu alphabet. Qui croirait que j’ai assez de  persévérance  pour réussir cet exercice ?  Rien ne m’y incite. Sauf la volonté de retrouver un peu de contact avec le groupe. 
Très intéressants vos textes !  J’en ai lu la plupart.  Ubuesques, réalistes, poétiques, touchants, effrayants, brillants...  Variés en tout cas. William Shakespeare n’a pas fait mieux .  Xavier-Laurent Petit  n’a pas non plus écrit  de meilleure prose.  Y aviez-vous pensé vous-mêmes ?  Pour conclure en queue de poisson : Zen,  restons zen.