Le muguet passé…
Humer le souffle de l’air entre les herbes voisines
Sentir le vent glisser le long de ma courbure et terminer sa course au creux de mes pétales.
Me laisser enlacer par le souffle de l’air, recueillir la douceur d’un milieu d’après-midi, et apprécier le soir la fraicheur naissante.
Recevoir la chaleur que le ciel m’envoie, éprouver parfois les gouttes qu’il diffuse et qui glissent sur moi comme une chaste étreinte.
M’étourdir de lumière. De diffuse à totale elle rythme le temps.
Parfois elle se fait douce, chaleureuse ou plus sombre.
Elle est ma source vive,
mon essentielle,
ma vitamine.
Regarder les nuages faire leur danse divine, jouer de leurs contours et inventer un monde.
Admirer la ronde de ceux qui papillonnent et vont de fleurs en fleurs dans une valse amoureuse.
Naitre qu’éphémère mais le vivre pleinement.
Pendre mon humble place dans le mystère de la vie et donner aux passants l’occasion d’un bonheur.
Vivre à l’état sauvage, m’en remettre aux éléments, qu’advienne l’apocalypse.
Devenir coquelicot.
© Nadia confinement jour 5.